jeudi 30 août 2012

Présentation

Le déroulement du rallye.

Le rallye mathématique se déroule en 3 manches, après une phase d'entrainement libre à partir de problèmes proposés aux enseignants. Le déroulement et le règlement d’une manche sont indiqués ci-dessous. Les problèmes des 3 manches seront mis en ligne sur Dokia pour les enseignants la veille de chaque manche et sur ce blog le lendemain.

Les objectifs du rallye.

La mise en place du rallye dans une classe offre la possibilité à l’enseignant de rechercher plusieurs objectifs qui sont d’un grand intérêt :

  • Faire des mathématiques autrement. Il s'agit d'abord, pour les élèves, de faire des mathématiques en résolvant des problèmes sur les nombres, la géométrie ou la logique, dans un contexte inhabituel et plaisant. Ces problèmes ne sont pas conçus dans un but d’apprentissage ou d’évaluation. Ce sont des problèmes pour « chercher ».

  • S’organiser collectivement et travailler en équipes. C'est ensuite la valorisation du travail en équipe : on espère que les élèves puissent se rendre compte que, même si on peut chercher seul, il est souvent plus efficace de chercher à plusieurs, surtout si les problèmes sont difficiles.

C'est encore une occasion d'apprendre à s'organiser collectivement puisque toute la classe est concernée : comment va-t-on se répartir le travail ? comment va-t-on recenser les diverses propositions ? comment va-t-on trancher ? comment faire pour ne pas se laisser déborder par le temps ? 

  • S’initier au débat mathématique. C'est aussi, par la nécessité de fournir une seule réponse pour toute la classe, une incitation au débat mathématique : faire des mathématiques, c'est chercher des solutions à des problèmes, mais c'est aussi s'accorder sur ces solutions ; pour cela il faut prouver, argumenter, débattre, vérifier et faire vérifier, chercher à convaincre, s’engager sur la vérité des affirmations qu’on avance, ne pas accepter celles des autres a priori…

  • Impliquer tous les élèves. Le rallye vise encore à impliquer tous les élèves de façon que chacun puisse y trouver son compte à l'intérieur de la classe : les problèmes proposés sont de difficultés variées ; chaque élève, quel que soit son niveau, doit pouvoir en trouver à sa portée. En même temps, la tâche est suffisamment lourde pour nécessiter la participation du plus grand nombre.

  • Installer des règles différentes dans la classe. L'intérêt principal de la formule de ce rallye est sans doute dans le type de contrat qui s'instaure dans la classe entre le maître et les élèves. Dans la situation scolaire habituelle, l'enseignant est là pour poser les problèmes mais aussi aider les élèves à les résoudre fournir éventuellement des pistes, tenter des déblocages, inciter à la discussion, à la confrontation, faire les mises au point, les synthèses... Même lorsqu'il incite au maximum les élèves à la recherche, l'enseignant n'est jamais absent; il est un recours sur lequel les élèves savent qu'ils peuvent compter. En revanche, ceux-ci n'ont pas le choix de s'investir ou non dans l'activité, il est de leur « devoir d'élèves » de suivre les consignes du maître et de chercher à résoudre les problèmes qu'il leur soumet. C'est ce qui rend difficile chez certains le passage à une reconnaissance de responsabilité de leur part vis-à-vis du résultat qu'ils ont à rechercher, indépendamment de la volonté du maître.

Dans la situation du rallye, la recherche des problèmes résulte d'une volonté préalable des élèves de s'engager dans cette activité, et chacun, le moment venu, conserve le choix de s'investir ou non. L'enseignant est hors circuit et la responsabilité des élèves est totale et concerne aussi bien l'aspect organisation de la classe que l'aspect résolution de problèmes. La seule aide concevable est celle des camarades, c'est-à-dire de pairs, la responsabilité devant être assumée de façon collective.

Dans tous les cas, l'enseignant n'intervient pas, même pas pour maintenir la vigilance. Les interventions du type : « Tu devrais te relire », « Es-tu bien sûr de ton résultat ? », « Vous devriez écouter untel... » sont a priori exclues. Sans aucun doute, cet aspect de totale prise en charge par les élèves des problèmes à résoudre est très intéressant sur le plan pédagogique pour les classes qui participent au rallye.

Cela n'empêche pas les enseignants, à partir de leurs observations, d'aider éventuellement les élèves à analyser, après coup, leurs comportements durant l'épreuve, mais sans leur imposer de ligne de conduite. Les épreuves du rallye peuvent alors avoir des incidences sur les stratégies d'apprentissage développées dans la classe, notamment pour le rôle du travail de groupe et le débat sur les solutions et procédures de résolution.


Le règlement du rallye.

  • Trois niveaux sont proposés : GS-CP, CE1-CE2 et CM1-CM2.
  • Pour une manche, il y a 4 problèmes à résoudre pour les GS-CP et 6 problèmes pour les CE ou CM. La liste de problèmes est proposée à la classe entière. Ainsi tous les élèves doivent communiquer et participer à la solution retenue par la classe.
  • La durée est limitée à une heure et la classe doit choisir obligatoirement 2 problèmes pour les GS-CP et 3 pour les autres.

Les enfants disposent d'un temps limité (1 heure), sans l'aide de l'enseignant ni de qui que ce soit, pour s'organiser, choisir et résoudre des problèmes, débattre des solutions et remplir un bulletin-réponse. La classe résout des problèmes (parmi les 6 proposés), puis en choisit obligatoirement trois et trois seulement qu'elle pense avoir « justes ».

  • Une réponse unique pour la classe. La classe donne une réponse unique, rédigée par un élève, pour chaque problème qu'elle a retenu. Sur le bulletin-réponse, unique pour toute la classe, doivent figurer les réponses à exactement 2 ou 3 problèmes de la liste selon le niveau, pas un de plus.
  • Le calcul des points. Chaque classe dispose d'un capital de 100 points par épreuve et à chaque problème correspond une valeur en points. Tout problème dont la solution est correcte et bien présentée (consigne respectée) fait gagner les points correspondants qui s'ajoutent au capital. Tout problème dont la solution est erronée fait perdre les points correspondants qui sont retranchés du capital. Si les élèves proposent des réponses à un nombre insuffisant de problèmes, le maximum de points est enlevé pour les problèmes manquants.
D'après le règlement du rallye mathématiques de l'Allier.